La vie entre 2 mondes!

Vivre autrement de manière légale
Vivre autrement de manière légale

En débutant votre nouvelles vie, vous remarquerez très vite une chose: il est très difficile, voir impossible, de vivre autrement! Comment ça?
Et oui, notre monde est fait de préjugés, d’apriori et autres… mais surtout de règles et obligations!
Même avec la plus grande intelligence et motivation, vous aurez des contraintes. Des contraintes qui vous obligent à  rester dans le moule.
Vous aurez envie de vous indigner, de crier, de faire valoir votre droit de vivre comme vous l’entendez, après tout personne n’a le droit de vous imposer ses idées… Vive la désobéissance civile 🙁 Et pourtant si! La loi est ainsi, et ne va pas dans notre sens.
Vous trouverez sur le net tout un tas de personnes, qui comme nous, se lancent dans une vie alternative. Mais peu sont réellement sorti du moule et ceux qui tentent d’y parvenir sont bien obligés de respecter les règles (construire un habitat qui respecte toutes les règles en vigueurs, être raccordé aux commodités, pour les nomades avoir un domicile, …).
Ce n’est pas facile, bien souvent il faut ruser, être à la limite de la légalité ou trouver les failles dans certaines lois.
De notre côté, ce n’est vraiment pas évident.Pour notre habitation nous avons dût respecter un règlement urbanistique. Des contrainte de matériaux, de volume, d’emplacement, de forme, … Taxes et autres bonnes mesures.Pour l’aménagement des végétaux: limite de mitoyenneté, hauteur, essence…Pareil pour les animaux et leurs abris.Scolarité des enfants, emploi des parents, achat de nourriture et de matériaux… Il est difficile de sortir du moule avec tout cela.
Une autre option est de devenir hors la loi mais est-ce une solution? N’est-ce pas justement se compliquer la vie alors que nous voulons une vie plus simple?
J’aimerai vos avis et témoignages à ce sujet…
Connaissez vous des personnes qui ont réellement réussis à sortir du moule de manière légale?
 

0 Comments on “La vie entre 2 mondes!

  1. Non je ne connais pas des gens qui ont réussi a sortir du moule , mais moi c’est mon objectif a long terme même si j’ai 60 ans

  2. Je suis en transition vers un modèle plutôt hors loi, mais heureusement au Brésil il n’y a pas tellement des réglementations comme on trouve en France… nous sommes en train d’établir une écoville au Brésil, où le centre d’intérêt est l’autonomie, l’harmonie et l’intégration à l’environnement et la régénération générale. Soyez bienvenu chez nous!

    • Bonjour
      Si ce n’est pas indiscret où ce trouve votre ecovillage au Brésil ? Et comment faites-vous pour les frais (charges et autres), il faut continué à travailler dans le « système » ?
      Cordialement

  3. Je suis parvenu à faire quelque chose de significatif durant 3 années. (j’ai arrêté pour des raisons logistique et un mauvais calcul mais j’ai appris de mes erreurs!).
    J’ai bâti ma maison ossature bois des clous jusqu’au faîtage, tous corps de métiers inclus. Ça a été très dur pour moi qui n’aimait pas spécialement la solitude. Mais mon besoin d’être autonome a toujours été plus fort. J’ai donc construis une maison de 60m² autonome en, énergies et en eau (photovoltaïque, éolien, géothermique, pluvial). Quasiment autonome en nourriture mais difficile car je n’ai pas la main très verte, mais j’ai quand même produits des légumes, de la viande et des œufs.
    J’ai cessé toute activité salariées et même professionnelles tout court. J’ai passé un long moment également à batailler contre les administrations et le voisinage qui n’a pas toujours été compréhensif (du coup j’avais l’impression d’occuper un boulot d’avocat 🙂 ). On a voulu rendre mon permis de construire caduc car je ne me raccordais pas à EDF, on m’a interdit de mettre une éolienne de 10m de haut, on a prétexter des problèmes de sécurité liés à mes panneaux solaires raccordés à une installation ne bénéficiant pas de certificat consuel (et oui pas raccordé à EDF). Enfin, bref, il a fallu que je fasse valoir mes droits là où dans des circonstances équivalentes mais « habituelles » on n’aurait rien dit…
    Pour sortir du système le plus possible, je partais du principe qu’il fallait accentuer l’autonomie un maximum, faire des déclarations fiscales les plus favorables possibles, n’accepter aucune prestation commerciale incluant un abonnement, enfin tout ce qui plombe nos chaussettes…
    Il faut savoir pour ceux qui voudraient se lancer que tout est possible mais que la chute de la déception peut-être brutale. Car le deal est simple : Je m’écarte de la société, avec également ce qu’elle a de bénéfique (en effet, il n’y a pas 100% de ce système qui est complètement inutile, agressif et asservissant disons, 80%…). Du coup, c’est beaucoup d’énergie dépensée, dépense à laquelle il faut se préparer psychologiquement et, bien mal m’en fasse, financièrement. Car certaine choses ne peuvent être obtenues en temps et en heure autrement que par l’argent ou son équivalent.
    Une liste des galères pour donner une idée de ce que peut induire un mode de vie en dehors du système (qui me sont arrivées) :
    – Le convertisseur électrique à 700€ frappé par la foudre => l’assurance ne s’applique pas dans une maison non certifiée conforme.
    – Arrêt du chantier pour 3 semaines à cause d’une plaie infectée (clou dans la voûte plantaire) en hivers. Résultat : isolant du plancher morte sous la pluie malgré les protections installée pour passer la période d’arrêt.
    – Mes biquettes qui ont déglingué la totalité de mes plans de salades et de radis.
    – Des matériaux censés rester dehors que 2-3 jours se sont vus être exposés durant 3 semaines.
    L’autogestion, c’est des problèmes en cascade dès qu’on ne suis plus le court des choses ou qu’on est dépassé. Quand vous avez vécu à l’intérieur du système, ces galères qui n’existaient pas avant peuvent vous faire douter. Et c’est là qu’il faut être intègre et se rappeler que les problèmes étaient également là avant, mais de façon beaucoup plus subtiles, fourbes et déguisées.
    Ma conviction est que c’est possible, mais sans respecter la loi, qui par ailleurs est loin elle-même de nous respecter.
    Mon prochain projet à partir d’avril :
    – J’ai trouvé un petit hangar quasiment donné en campagne que je vais transformer en habitation, avec ce que j’ai appris de ma première expérience. Je vais pousser le délire le plus loin possible (selon mes moyens bien-sur) en ayant pour critère : la récupération poussée et la gratuité. Ainsi les cloisons, les murs et le bardage seront en palettes que j’ai à volonté. L’isolation en panneaux rigides de carton ondulé collés, que je peux avoir en quantité illimité. Sol en terre battue avec finition. Installation électrique minimum (le seul critère pour ça étant la sécurité). potabilisation de l’eau de pluie. Lave-linge à pédales, poêle à combustion lente avec briques de papier (gratuit toujours), je supprime le frigo au profit d’un garde-manger. Les eaux grises sont sommairement filtrées pour repasser dans les WC et le lave-linge. J’ai prévu un maximum de chose en combles aménagés et en « local technique » de sorte que le calcul de la taxe locale soit la plus petite possible. Nous allons pousser le « zéro déchets » au max. Je vais me fabriquer un nouveau caisson d’affinage pour mes fromages et mes viandes séchées. 2 dispositifs pour contribuer à chauffer l’eau sanitaire : Poêle et capteur solaire (syphon naturel). En plus du poêle pour le chauffage, j’installe un panneau qui va préchauffer l’air de dehors par effet de serre avant de l’injecter dans la maison.
    Enfin, voilà 🙂

      • Et encore, je n’ai pas tout raconté, il me faudrait des heures… 😉
        Je dirais qu’il faut être assez réaliste et ne pas se fixer des objectifs qu’on ne peut pas atteindre. Le système est très bien fait concernant la dépendance à lui-même qu’il inflige au peuple.
        Un truc dont je n’ai pas parlé est la critique négative de l’entourage de l’initiateur d’un tel projet. Par nos actions différentes, nous forçons les personnes « qui ne font qu’un avec le système » à changer de point d’observation car ils sont dans l’incompréhension. Lorsqu’ils comprennent au moins dans les grandes lignes ce que nous tentons de faire, ça les dépasse complètement. C’est en dehors de toute limite. Le simple fait de se passer de quelque chose ou d’en réduire une autre est pour eux une montagne insurmontable. Ils préfèrent donc rester en prison, lieu qu’ils ont l’habitude de côtoyer… Une prison, au pied d’une montagne que j’appellerais « système » d’ailleurs…
        Du coup, il y a une foultitude de personne qui ne se contentent pas d’être heureux pour ceux qui parviennent à se lancer mais qui préféreraient les voir rester comme eux, ça les rassure.
        Tout ça, ça contribue à annuler les projets de certaines personnes qui étaient sur le départ et dont l’entourage est parvenu à les faire douter.
        « Le secret de l’action, c’est de commencer »

  4. Patrick et Brigitte Baronnier ont relevé le défi avec succès depuis 30 ans.
    De nombreuses vidéo sur youtube expliquent leur vie.

  5. Salut,
    Nous on a aussi pour projet de tendre vers l’autonomie, la première étape est d’autoconstruire notre maison, pour le moment on a déposé le permis de construire et on a déjà été confronté aux sentiments décrit dans l’article au moins deux fois.
    Déjà on voulait un toit noir (on trouve ça joli avec un bardage en bois) manque de pot, à priori ça sera refusé pour notre maison. On a pu discuter avec la personne en charge de notre dossier de permis de construire et l’explication était : « Si la majorité des toits est rouge aux alentours, il faudra faire un toit rouge. » On a bien essayé d’argumenter en expliquant qu’il y’avait quand même plusieurs maisons avec des toits noirs juste à côté, mais la réponse nous a laissé perplexe : « Oui, peut être, mais il ne faut pas refaire les erreurs du passé » donc, vouloir un toit noir, c’est considéré comme une erreur… Heureux d’apprendre que nos projets et nos envies sont rangés par l’administration Française dans la catégorie « Erreur à ne pas reproduire »
    Bon pour le toit, on s’est fait une raison. Ça reste esthétique, c’est pas dramatique si on nous impose un toit rouge. Par contre, nous voulions avoir un système d’assainissement autonome. Notre projet était de faire de la phytoépuration. C’est très écologique et pas très compliqué à mettre en place et entretenir. Sauf que, le tout-à-l’égout passe dans notre rue, alors nous sommes obligés de nous raccorder dessus. On a passé plusieurs coups de fil, essayé d’expliquer notre démarche : On préfère gérer nous-mêmes notre eau sale de façon écologique, plutôt que ça soit la commune qui s’en occupe à un coût plus élève pour elle et de façon pas forcement écolo. Mais non, aucune possibilité prévue par la loi pour ce genre de cas. Si on ne se raccorde pas, on aura le droit à une amende, point final. On a trouvé ça particulièrement injuste d’être obligé de se raccorder alors que TOUT le monde (nous, la collectivité et la planète) serait gagnant…
    Mais vu les témoignages qu’on peut lire, comme notre objectif à terme est d’être complètement autonome, on risque encore d’être confronté pas mal de fois à ce genre de problème…

  6. Bonjour à tous, je suis content de voir que certains ont la force de vouloir se battre pour une liberté totalement illusoire. C’est le pot de terre contre le pot de fer. Mais vous avez raisons, continuez, c’est la seule solution pour espérer y arriver (et je ne suis pas ironique du tout, j’admire cela). Pour ma part, peut-être trop amoché ou trop fatigué, je ne sais pas, j’ai compris il y a bien longtemps que la solution pour goûter un peu de véritable liberté n’est surtout pas en France. Où….? Je ne sais pas encore, peut-être nulle part en fait, l’être humain n’ayant pour seul véritable plaisir que de dominer et d’asservir son prochain…. Je me suis découvert être un véritable misanthrope, hélas…… Bref, merci pour ces partages d’expériences. On se sent moins seuls prisonniers face au système. Bon courage aux résistants !

  7. Bonjour,
    je trouve la démarche d’aller vers plus d’autonomie intéressante mais il ne faudrait pas confondre autonomie et autarcie.
    Personnellement, j’ai mis fin à un CDI, préférant travailler en CDD. Mais avant de signer la rupture de mon contrat, j’ai acheté une petite maison de village. Je dois payer des intérêts à la banque, certes, mais sans maison, je n’aurais pas acquis cette autonomie, qui me dispense de présenter des fiches de paies à mes propriétaires. Cerise sur le gâteau, la CAF me verse une petite aide au logement. Il y a peu de pays aussi généreux que la France en matière d’aide sociale. J’ai vu beaucoup de misère ailleurs. Je connais pas mal de personnes qui vivent du RSA ou d’allocations chômage, tout en critiquant le « système ». J’ai ensuite fait l’acquisition d’un petit terrain à proximité de chez moi, où j’ai planté des arbres fruitiers, et installé trois ruches. Un essaim sauvage s’est installée dans celle que j’avais construite avec des matériaux de récupération. J’envisage d’y construire une cabane ou un kerterre, et d’en faire un jardin partagé. J’ai 50 ans, mal au dos et aux articulations, mais j’essaie de vivre en accord avec mes valeurs sans me couper du monde. Autonomie ne veut pas dire autarcie, mais j’admire ceux qui, courageusement, relèvent les manches et inventent chaque jour leur propre vie.

  8. Ici aussi, lentement on avance vers l’autonomie.
    Déjà on a rénové une vieille batisse.
    Une fois fini, il faudra revitaliser le vieux vergers, puis créer potager, poulailler et parc à moutons. (le potager est fait un peu à la sauvage pour le moment).
    Mais pour cela, il faut quitter mon job!
    Et c’est là que ça se complique.

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